Un jour j’ai été invitée à un atelier culinaire afin de découvrir une nouvelle cuisine.
J’étais contente d’y aller, j’allais cuisiner et retrouver quelques ami(e)s blogueuses.
L’ organisatrice m’a présenté une jeune fille, une ado qui aurai pu être ma fille.
Ce qui est étonnant car on est habituée à rencontrer des filles de 20, 30, 40 ans et plus…
Alexia.
Je l’ai regardé et j’ai vu petit bout de chou, une gosse, une gamine.
De grands yeux qui questionnent, qui ne demandent qu’à comprendre et aimer la vie, qui vous fixent droit.
Pendant l’atelier, je me suis fait la remarque qu’elle n’avait qu’un petit poids…beaucoup trop petit à mon sens..
Moi qui ai un IMC débordant, elle, son IMC devait être au sous sol de la norme.
Je me suis giflée intérieurement, de quel droit je portais un jugement, et sans la connaitre. Ne surtout pas tomber dans le cliché du regard qui déshabille…
Elle a un sourire qui lui mange le visage.
Toujours en train de sourire et de faire le clown sur Instagram…
On est devenue amie sur FB. Et sur sa page, j’ai vu cette photo avec ce texte :
Projet : A la recherche des papilles perdues
CASTING : Recherche Chefs, cuisiniers, pâtissiers, passionnés de tous horizons, en quête d’expérience riche en partage et en émotions
Synopsis : Alexia, jeune parisienne de dix-sept ans a perdu le goût de vivre. Anorexique depuis cinq ans, la faim anesthésiée, les papilles paralysées, écœurée de cette vie insipide, dépourvue de saveurs, de sensations,de pep’s, de piquant !
Elle décide aujourd’hui de se jeter dans la marmite et de partir à la conquête de ses papilles perdues. Un parcours parisien gustatif où chefs, cuisiniers et quiconque souhaite mettre son grain de sel, l’invitent à renouer avec les saveurs de son palais.
Vous l’invitez à déjeuner ?
Au rendez-vous un partage de cultures, de couleurs, de saveurs, mais surtout, une transmission de vie.Une aventure humaine avant tout, c’est grâce à ces rencontres, ces partages de passions, qu’Alexia aspire à guérir de sa maladie, son anorexie.
Notre brigade :Alexia, et sa fureur de vivre
Ludivine Nakedcat et son appareil photo
Vous, vos casseroles et votre popote ?«
Son projet, cette envie furieuse de combattre sa maladie, son sourire… je ne sais pas mais cette jeune fille me force l’admiration.
Elle vient d’écrire son premier livre: « La faim du petit poids » édité chez Kawa
Elle fait un travail sur elle même qui est remarquable.
Alexia Savey est donc mon invitée… mes questions sont en violet, ses réponses suivent !
A toi…
- Quel est ton nom, ton prénom ou ton pseudo ?
Je n’ai jamais vraiment aimé mon prénom et mon nom de famille m’a causé durant toute mon enfance mon nombre de blagues en tout genre.
Je m’appelle Alexia Savey.
Et n’ayant pas la langue dans ma poche, nombreux ont été les personnes à m’appeler « Alexia qui savait tout. ».
Mon père m’appelait Malex, ma grand-mère Alexou, mis bout à bout, ma mère m’a rebaptisée « Maxou » et c’est ainsi que m’appellent mon entourage proche !
Quant à mon pseudo, c’est sans doute le nom de mon blog « La Faim du Petit Poids », et l’histoire que j’y raconte, qui incite les gens à me prénommer « La princesse au petit poids ».
Moi, je t’appelle mon petit poids… 🙂
- As tu un blog ?
L’écriture me suit au fil des années et ce, depuis cinq ans déjà.
J’ai ouvert un blog très jeune, à l’âge de treize ans, dans lequel je retranscrivais le journal intime que j’avais commencé lorsque j’étais hospitalisée.
Ce n’était au début que des lettres manuscrites échangées avec moi, avec Dieu, avec mon père décédé, tapuscritées à l’ordinateur, puis j’ai par la suite commencé à écrire au présent, à raconter mes journées peu ordinaires d’adolescente en proie à une maladie mentale.
C’est ainsi qu’est née la rubrique « Les tempêtes quotidiennes » dans laquelle j’exposais mon combat en vue de mieux appréhender et anéantir mes angoisses.
Bien qu’il y ait eu des pauses, ce blog est le seul support véritablement stable qui m’ait suivi durant toutes ces années, et c’est, à n’en pas douter, grâce aux écrits publié par cette interface que j’ai eu la chance de pouvoir écrire et publier un livre.
- Que fais tu dans la vie ?
Ma vie n’est sans doute pas celle que pourrait mener la plupart des adolescents de dix-huit ans, mais c’est cette différence qui me permet de me projeter plus loin et d’envisager plus facilement les choses à venir.
Rares sont les jeunes de mon âge qui ont publié un livre et qui mènent une double vie comme la mienne.
Mais ce rythme me plaît et me permet de prendre davantage de plaisir à chaque chose que j’entreprends de faire.
- Comment as-tu connu Framboize ? Par le blog food ? par le blog lifestyle ?
C’est par le biais de mes aventures et nombreux projets culinaires que j’ai eu la chance de rencontrer Framboize.
J’ai effectivement lancé le défi à des chefs et autres food-lovers de partir avec moi à la recherche de mes papilles perdues en m’aidant à retrouver le goût du goût, quelque peu altéré depuis quelques années…
Framboize, c’est une femme pétillante, souriante, à la fois tendre, croquante et délicate (comme une framboise !) que je suis toujours heureuse de retrouver.
Merci petit poids 🙂 C’est trop gentil
- Qu’as-tu décidé de nous faire partager et pourquoi ?
J’aimerais aujourd’hui vous faire partager mon actualité qui est également un sujet d’actualité que les médias ont bien du mal à savoir comment aborder.
J’ai fêté le onze septembre dernier mes dix-huit ans, mais pas seulement.
Effectivement, cette date est également celle de la publication du livre que j’ai écrit dans lequel je livre mon combat contre l’anorexie mentale dont je souffre depuis six ans.
Je vous avais prévenu, le sujet est touchy !
Si j’ai écrit ce livre avant tout pour comprendre le pourquoi du comment de cette maladie, j’ai ensuite compris l’intérêt qu’il pourrait avoir et le bénéfice qu’il pourrait apporter non pas seulement aux personnes qui en souffrent mais également à leur entourage et à quiconque s’intéresse à l’anorexie qui est aujourd’hui traité essentiellement comme un phénomène de société.
C’est donc « La Faim du Petit Poids – Chroniques Anorexiques », préfacé par Marina Carrère D’Encausse aux Editions Kawa, que je souhaite vous faire découvrir afin d’agrandir votre regard et d’ouvrir votre esprit sur une maladie que l’on n’aborde plus que comme un phénomène de mode.
Le livre est disponible à la FNAC, sur Amazon, sur le site des Editions Kawa, mais également sur commande en librairie.
Ce livre n’est « que » l’objet, concret, d’années de souffrance avec lesquelles j’essaie quotidiennement de tourner la page.
Ma devise ? « Il y a une vie après l’anorexie ».
- Tu reviendras ?
Et comment !
J’aimerais beaucoup cuisiner avec Framboise afin de découvrir, au-delà de son blog, sa passion pour la cuisine et tous ses petits trésors cachés !
Merci Alexia pour tes réponses, je sais que tu t’en sortira.
Tu as cette force en toi !
Merci pour tes mots gentils.
J’espère que ton livre aura du succès. Pour toi mais surtout pour aider les autres à comprendre et à réagir…
Quand à cuisiner ensemble, promis on va se faire ça 🙂
Infos :
Une belle leçon de Vie
Ce poids plume est lumineuse et la gentillesse semble être une de ses qualités
Oui, tu as tout compris d’elle 🙂
Je la trouve rayonnante!
Bravo pour sa motivation et sa joie de vivre. Je suis admirative <3